B - Organisation sociale de l'Empire

Messages : 41 Date d'inscription : 03/05/2019

Société

La hiérarchie sociale
[ Les groupes sur le forum sont établis selon la hiérarchie sociale ]
La hiérarchie sociale dans l'Empire Ru-nin-ho est très stricte et stratifiée. Il est extrêmement difficile de changer de classe sociale, et bien qu'un citoyen puisse s'enrichir, il n'aura qu'une influence politique limitée car cette dernière est très fermement ancrée dans les mains de l'aristocratie.

Le respect de la hiérarchie est très important également, et il est quasiment obligatoire de se prosterner face à ses supérieurs. De la même façon, un citoyen non-noble et encore plus un esclave ne pourra pas se permettre de s'adresser librement à une personne considérée comme noble (famille impériale, daimyô, samurai), et il est vu comme poli de ne pas les regarder dans les yeux.

La famille impériale, les daimyô et les samurai possèdent un kamon, un emblème qui représente leur famille. Cet emblème est, la plupart du temps, inscrit à l'intérieur d'un cercle (Quelques exemples).

La Famille Impériale.
Ils règnent sur l'Empire. Si leurs responsabilités sont immenses et que tous leurs doivent obéissance et respect, ils ont paradoxalement bien moins de liberté que la plupart des autres citoyens de l'Empire. A l'exception de la gestion de l'Empire et de la guerre, ils ne sont pas autorisés à exercer un métier sous peine d'être exclu de la famille impériale.
Il est à noter que l'aîné des enfants de l'Empereur ou de l'Impératrice hérite du titre, et ce peu importe son genre.

Les Daimyô et leur famille.
Un daimyô est un chef de province (Han). Le pouvoir est généralement hérité par l'aîné mâle (un daimyô est autant un chef de guerre/général qu'un dirigeant de province) mais l'accord de l'Empereur (ou de l'Impératrice) est de toute façon nécessaire pour hériter d'un Han (une province). Ils disposent d'un pouvoir conséquent sur leur territoire, et d'une relative indépendance par rapport au pouvoir impérial.
Il est à noter que le Daimyô et sa famille ont l'obligation d'habiter 6 mois par an à la Capitale, au coeur du Shisari qui est leur quartier. Ces 6 mois ne sont pas obligatoirement 6 mois d'affilé et peuvent être répartis tout au long de l'année. Les enfants légitimes des Daimyô y sont également élevés de 5 à 17 ans.

Les Samurai et leur famille.
Les samurai font office de noblesse, ils sont sous les ordres directs du daimyô (et de l'empereur) et gèrent autant les places fortes que les armées. Ils ont droit de vie et de mort sur tous les citoyens et esclaves mais doivent suivre un code d'honneur très strict pour ne pas être démis de leur fonction (un terrible déshonneur). Ils ne peuvent exercer que des métiers guerriers, artistiques ou administratifs, et ne peuvent être marchands, paysans ou artisans par exemple, sous peine de perdre leurs privilèges.

Le peuple.
Le peuple est constitué de citoyens eux-même répartis sur plusieurs strates, ainsi :
- Les paysans (agriculteurs, éleveurs) sont hiérarchiquement les citoyens non-nobles les plus importants, car l'Empire considère que nourrir le peuple est une tâche essentielles.
- Les guerriers non-samurai et gardes arrivent juste après les paysans.
- Les artisans, puis le reste de la population sont présents à leur suite.

Les esclaves.
Les esclaves ne sont pas citoyens de l'Empire, mais en font partie au même titre que les animaux ou les propriétés. Ils ont des droits et la possibilité de se plaindre à la justice pour mauvais traitement, mais leur maître a tout pouvoir sur eux à l'exception du droit de vie/mort (à moins que leur maître soit un samurai). Tout le monde peut posséder un esclave s'il a les moyens de l'acheter et de le nourrir, mais seuls les plus riches en possèdent plusieurs. Un esclave est une marchandise précieuse (ça coûte cher, c'est relativement fragile et ça se revend assez mal), ils ne sont pas excessivement maltraités (même si ça arrive).
Les esclaves sont marqués (soit au fer rouge, soit tatoués) entre les deux omoplates avec le kamon de leur maître (ou un signe distinctif pour les non-nobles), lorsqu'ils changent de maître (ce qui est relativement rare), le nouveau kamon est ajouté en-dessous du premier, et ainsi de suite.
Il existe trois possibilités pour devenir esclave : être fils ou fille d'un(e) esclave; être fait prisonnier au cours d'une guerre; être condamné par la justice. Il existe une seule possibilité pour ne plus être un esclave : être libéré par son maître (prix relativement élevé notamment car la procédure est administrativement chère) et une boucle d'oreille en argent doit être offerte à l'ancien-esclave (qui doit la porter constamment s'il ne veut pas être à nouveau considéré comme un esclave dû à son marquage).

Les cas particuliers
Les prêtres et prêtresses.
La religion n'est pas particulièrement importante au sein de l'Empire, en cela que les prêtres n'ont aucune véritable influence sur le plan politique. Cependant ils disposent d'un privilège "d'autonomie" : un prêtre ne peut commander personne d'autre que les autres prêtres, mais personne d'autre qu'un Daimyô ou l'Empereur/l'Impératrice ne peut commander un prêtre. Ils sont ainsi relativement indépendants et forment une caste à part des autres. Ils vivent cependant la plupart du temps reclus au cœur de temples et ne se mêlent que très rarement à la population (à l'exception de leurs serviteurs et esclaves). Ils ne peuvent exercer aucun autre métier et ne peuvent ni se marier, ni participer à la guerre; néanmoins être prêtre (ou prêtresse) est un grand honneur et il est toujours bien vu d'en avoir un(e) dans sa famille.
Les personnages seront intégrés au groupe Peuple.

Les prostitué(e)s.
Les prostitués entrent dans plusieurs catégories différentes qui dépendent grandement de la situation même de la personne. Aucun esclave ne peut être un(e) prostitué(e) (mais rien n'empêche vraiment un maître d'avoir des relations avec (ou d'abuser de) son esclave).
Les personnages seront intégrés au groupe Peuple.

- Les prostituées (féminines en immense majorité) ordinaires sont relativement indépendantes. Elles peuvent se réunir dans des maisons closes pour partager les charges financières et les revenus, mais la pratique ne voit le jour que dans les grandes villes et reste assez mal vue. Ces prostituées sont généralement bon marché mais requérir leurs services est vu comme légèrement déshonorant. Elles disposent cependant d'un statut de citoyen très similaire à celui d'un artisan.

- Les "Quartiers des Perles" (Shin-yu) sont des quartiers particuliers. Il en existe un par capitale de Han (y compris la capitale de l'Empire). Dans ces quartiers, le port d'arme est notamment interdit. Ce sont des quartiers de jeux et de plaisir (mais aussi de culture, où l'on trouve la plupart des théâtres et acteurs). Chacun de ces quartiers possède au moins une maison destinée à la prostitution. On y trouve ce que l'on peut appeler des "prostituées de haut rang" : les kamuro (apprenties qui ne pratiquent pas mais accompagnent leurs aînées presque partout), les koshi (prostituées relativement chères et prestigieuses) et les oiran (courtisanes et prostituées de très haut rang).
Koshi et Oiran sont des prostituées uniquement femmes, dont la compagnie est aussi prisée que leurs services sexuels. Elles sont censées pouvoir converser avec tous, mais également jouer de la musique et doivent maîtriser au moins un art "noble" (calligraphie, danse, musique, chant ou théâtre) afin de divertir leurs hôtes. Elles ont également le privilège de pouvoir se refuser à qui elles le désirent avec ou sans justification. Une oiran peut également bannir n'importe qui du Shin-yu et lui interdire de pénétrer à nouveau dans le Quartier des Perles (ce qui est un très grand déshonneur). Pour donner un ordre d'idée, un rendez-vous avec une Oiran coûte environ le salaire moyen annuel d'un citoyen, et un prétendant ne pourra prétendre à un tête-à-tête avant le troisième rendez-vous (les deux premiers s'effectuant obligatoirement au cœur de la maison des prostituées en présence des kamuro et d'un chaperon (ordinairement un garde du corps). Il n'est pas impossible d'obtenir un rendez-vous à domicile de la part d'une koshi ou d'une oiran, mais elles ne se déplacent que très rarement et en général uniquement pour leurs clients les plus prestigieux. Il est extrêmement rare qu'une maison possède plusieurs oiran, en cela qu'elles sont généralement considérées comme la maîtresse des lieux.
A la l'inverse, une geisha n'est pas une prostituée. On les trouve également dans ces quartiers (en plus grand nombre) et elles sont uniquement des femmes, courtisanes mais non prostituées, versées dans les arts traditionnels, l'art de la conversation et de la compagnie. On les différencie à la façon dont elles s'habillent (malgré l'opulence de leurs vêtements relativement identique) : une oiran/koshi nouera son obi (sa ceinture) à l'avant, afin de le mettre et de l'enlever plus facilement, et une geisha le nouera à l'arrière. Les geisha sont des artistes prestigieuses, les oiran sont des prostituées prestigieuses.

- La prostitution masculine existe, mais le statut de ces hommes est encore plus particulier. Ils ne sont présents "légalement" qu'au cœur des Shin-yu, et s'ils appartiennent à une maison de prostituées ils en sont indépendants en cela qu'ils disposent généralement d'une maison séparée des filles, où ils ont plus de liberté mais également moins de soutien. Ils ne peuvent avoir aucun apprenti. Néanmoins leur prestige est souvent équivalent à celui d'une koshi ou oiran, compte tenu de leur rareté et de leurs talents (même exigence que pour une koshi ou oiran). Ils peuvent être désignés sous le terme "kagema" mais le terme est relativement dégradant. On les nomme plus généralement oiran-ho.

Koshi, Oiran et Oiran-ho appartiennent à la maison où ils vivent. Ils sont sous la direction de la mère, une femme (généralement ancienne Oiran ou Koshi) ayant hérité de la propriété. Ces prostitués sont généralement achetés par la mère à un très jeune âge ou nés d'une Koshi ou Oiran, et le seul moyen qu'ils ou elles ont de quitter la maison est de gagner suffisamment d'argent pour rembourser leur "dette" (comprenant leur éducation, les achats effectués pour eux, la location de leur lieu de vie, etc.) ou qu'elle soit rachetée par un protecteur. La plupart d'entre eux n'y parviennent jamais mais peuvent espérer être désignés comme la fille de la mère (et ainsi hériter de la maison à sa mort).